La colère de Sigmar ou l'histoire d'une croisade en terre nordique

L’ Archidiacre Petrus Vornarr aurait dû consulter les oracles avant de lancer cette croisade en direction des désolations nordiques.

Fils cadet d’une noble et riche famille d’Averland et dévoré par l’ambition, il avait voulu attirer les faveurs de Sigmar en finançant cette expédition que d’aucun aurait qualifié de suicidaire. Certes il ne manquait pas de courage pour prendre lui-même la tête de ses troupes au lieu de les confier à un capitaine mercenaire qui aurait combattu en son nom mais cela ne lui avait pas suffi.

Il avait réuni sous la grande bannière familiale, portée par un capitaine de la garde personnelle de son père, une armée hétéroclite : des régiments réguliers aimablement « prêtés » par son cousin le régent d’Averland à savoir des hallebardiers, des épéistes et des arquebusiers. Quelques miliciens en quête de rédemption, arbalétriers et franches-compagnies, guidés par une bande de flagellants galvanisés par la présence de l’archidiacre se joignirent à l’armée. Cinq chevaliers panthères furent dépêchés par le maître de la commanderie locale, lui-même membre de la famille et furent mis sous les ordres du père Simus, l’assistant de l’archidiacre. La garde personnelle du baron Vornarr composée de joueurs d’épée expérimentés servait d’escorte à Petrus et deux pièces d’artillerie, un mortier et un canon, lui avait été confié.
Même si l’Archidiacre se méfiait de ce genre de personnage, il n’était pas assez inconscient pour se passer du soutien d’un sorcier lors de son périple dans les terres Nordiques. Un représentant du collège de la vie avait été convié contre une forte récompense.

L'expédition partit de bon matin à la rencontre de son destin.

Empire VS Nains, 2000 pts
Scénario : Tour de guet
l'Empire commence dans la tour, les nains jouent en 1er
durée aléatoire à partir du tour 4 mais la partie se jouera en 6 tours (hélas !)

L’aventure débuta par un fâcheux malentendu. Avançant le long des montagnes du bord du monde, la croisade fit halte aux abords d’une tour de guet apparemment abandonné. Toujours en avant de l’armée, les flagellants avaient investi les lieux à la recherche d’ennemis à défaire.

A défaut de créatures chaotiques, ils rencontrèrent quelques sentinelles naines qu’ils s’empressèrent de jeter hors de la tour, frustrés de n’avoir que ça à se mettre sous la dent. Il ne fallut pas longtemps pour que la garnison naine toute proche réponde aux cris des sentinelles et surgisse des collines environnantes.

Comprenant rapidement la gravité de la situation, Petruss dépêcha un messager pour tenter d’apaiser la situation mais il était trop tard. Les nains réclamaient réparation et les flagellants refusaient de quitter la tour, continuant de lancer des insultes aux anciens occupants.

L’artillerie naine ouvrit le feu sans attendre et commença à pulvériser les flagellants en les écrasant sous les décombres.
Sur le flanc droit, les joueurs d’épée tombaient sous une avalanche de projectiles de catapultes et de carreaux d’arbalète tirés par un groupe de rangers surgit de derrière les rochers. L’archidiacre lança ses troupes du flanc gauche en avant pour soutenir les flagellants qui allaient essuyer un assaut de guerriers et de marteliers nains.

L’artillerie et les troupes de tir impériales concentrèrent leurs salves sur ces deux unités mais les nains étaient protégés par une force mystérieuse qui semblait dévier les projectiles de toute sorte. Ils ne souffrirent que quelques pertes.

Grâce au soutien du sorcier, les flagellants virent revenir à la vie quelques uns d’entre eux même si cela provoqua la mort de trois hallebardiers lorsqu’une détonation magique s’échappa du corps du sorcier.

Le premier assaut des guerriers nains fut repoussés avec de lourdes pertes par les flagellants frénétiques tandis que les joueurs d’épée étaient progressivement éliminés du champ de bataille par les tirs nains.
Les marteliers se positionnèrent pour intercepter les chevaliers panthères.

Les flagellants finirent par disparaître, complètement ensevelis sous les décombres de la tour. Profitant du nuage de poussière ainsi crée, l’archidiacre et les hallebardiers prirent position dans la tour accompagnés par le porteur de la grande bannière et le sorcier. En découvrant les cadavres tordus des flagellants, Petrus se demanda un peu tard s’il avait fait le bon choix !

Au dehors, les chevaliers percutaient les marteliers dans le vain espoir de les retenir quelques temps. Contre toute attente, ils y parvinrent ! Cependant l’archidiacre et ses compagnons subirent de plein fouet le déchaînement de l’artillerie naine ne laissant que le pauvre Petrus seul et gravement blessé au milieu des ruines fumantes.

Sigmar l’avait protégé des projectiles nains mais il ne put rien contre le thane qui s’avança pour répondre au dernier défi de Petruss. L’archidiacre fut jeté à terre et ne dut sa survie qu’au souvenir de l’alliance entre l’Empire et les nains. Ceux-ci le jetèrent hors de la tour et les survivants humains purent le récupérer avant de se replier honteusement sous les quolibets.

Refusant d’abandonner, Petrus établit son campement et dépêcha des messagers afin de demander des renforts. Le temps que ceux-ci le rejoignent, il aurait récupéré de ses blessures.

j aime bien

Empire VS Comte vampire, 2000 pts
Scénario : rencontre fortuite mais tous les personnages et les unités de base peuvent être déployées au début de la bataille. Les autres unités arrivent obligatoirement en renfort.
Les morts-vivants gagnent l'intiative.
Durée 5 tours.


Un mois plus tard, l’expédition repartit enfin vers les désolations nordiques.

Evitant soigneusement les montagnes du bord du monde et le royaume nain, Petrus conduisit son armée à travers les landes désolées de Sylvanie.

Sous un épais brouillard, l’avant-garde impériale avança dans une morne plaine et tomba nez à nez avec une horde de morts-vivants qui lui barrait le chemin.
Une effrayante banshee menait un régiment de goules tandis que deux nécromants accompagnaient chacun un régiment de squelettes et de zombies.
En avant de cette macabre armée, galopaient des chiens funestes.

Petrus organisa rapidement sa ligne de défense avec les régiments qui l’accompagnaient car l’artillerie et les joueurs d’épée étaient encore à l’arrière de la colonne. Il prit le commandement des hallebardiers qui protégeaient les troupes de tir avec les flagellants et ordonna aux chevaliers de se déployer sur le flanc droit. Les épéistes gardaient le flanc gauche pour l’instant éloigné du corps principal ennemi.

Celui-ci se mit en branle lentement à l’exception des chiens funestes qui foncèrent vers les épéistes. Ils avaient soudainement été motivés par l’arrivée d’une unité de chevaliers noirs commandés par un comte vampire portant une grande bannière rouge écarlate. Ces dix chevaliers avaient surgi du brouillard face au flanc gauche impérial et avançaient au galop vers les épéistes qui ne voyaient pas cela d’un très bon œil.
Une « chariote » macabre fit également son apparition derrière le centre ennemi et prit la direction du flanc droit, menaçant les chevaliers panthères. Dès son arrivée, les vents magiques furent bouleversés et le char mort-vivant se gava d’énergie, devenant de plus en plus terrifiant.

Petrus ordonna à ses hommes de tenir la ligne en attendant les renforts et fit concentrer les tirs sur les goules. Les chiens funestes se jetèrent sur les épéistes qui, imperturbables, les massacrèrent en ne subissant que des pertes mineures.
Le reste de la horde des morts-vivants continua de se traîner vers les humains, de nouveaux régiments de zombies sortant de terre au fur et à mesure. Le sorcier impérial fut incapable de contrer ces apparitions permettant même à la charrette macabre de gagner encore en pouvoir : elle devint éthérée et commença à flotter au-dessus du champ de bataille à force de se gaver d’énergie magique ! Heureusement l’artillerie réussit enfin à se mettre en place et commença à laminer les goules conjointement avec les tireurs. Les joueurs d’épée arrivèrent à marche forcée sur le flanc gauche et se portèrent au-devant des chevaliers noirs, remplaçant les épéistes qui manoeuvrèrent pour les laisser passer.

Les premières vagues de zombies furent facilement repoussées par les impériaux et sur la droite, la charge combinée des flagellants et des chevaliers en détruisit un régiment complet.
Au centre, Petrus lança les hallebardiers contre l’unité de goules affaiblie et s’offrit même la joie de bannir la banshee de ce monde. Emportés par leur élan, ils foncèrent vers des gardes des cryptes qui arrivaient en renfort.

Changeant de direction, la charrette macabre s’envola et vint se placer en vue d’une charge combinée sur les joueurs d’épée. Les artilleurs du grand canon tournèrent leur pièce en direction du flanc des chevaliers noirs et leur boulet en faucha quatre d’un coup. Cela suffit à déstabiliser l’unité car leur charge manqua de force malgré le soutien de la charrette : les joueurs d’épée tenaces encaissèrent le choc.

Sur la droite, les chevaliers et les flagellants reprirent les combats contre les squelettes menés par les nécromants et parvinrent à tuer l’un d’eux et à détruire nombre de morts-vivants.
Au centre, Petrus et ses hallebardiers subirent la furie des gardes des cryptes et durent effectuer une retraite salvatrice après avoir subi de lourdes pertes.

Pendant ce temps, les joueurs d’épée furent soutenus par les épéistes qui chargèrent la charrette macabre de flanc. Même s’ils ne purent toucher le char éthéré, leur soutien combiné à la riposte des manieurs d’épées à deux mains, firent plier les chevaliers morts-vivants, le vampire et la charette, qui disparurent complètement du champ de bataille. Le lien les unissant à la non-vie avait été rompu par la fureur du combat.

Son général banni, sa grande bannière capturée, ses nécromants hors de combat, l’ost mort-vivant rejoignit la poussière dont il était sorti sonnant ainsi la première victoire de Petrus Vornarr.

bien écrit tout ca!